BASEBALLPARK

º£À̽ºº¼ÆÄÅ© Àü±¤ÆÇ ³»¿ë
º£ÆÅ ´Ù½Ã Àß Çغ¾½Ã´Ù!

bullpen

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http://m.baseballpark.co.kr
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jujak99@hanmail.net

[Classic]{¹®ÇÐ+¿ÀÆä¶ó} ±«Å× (2) - ÀþÀº º£¸£Å׸£ÀÇ ½½ÇÄ II

ÀÛ¼ºÀÏ
10-01-14 06:10
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123.¢½.¢½.53
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¹®ÇÐ+¿ÀÆä¶ó - ±«Å×+¸¶½º³×: º£¸£Å׸£ (1)


³¶¸¸ ½Ã´ë ¿¬¾Ö ¼Ò¼³ÀÇ ÃÖ°íºÀ Áß ÇϳªÀÎ ±«Å×ÀÇ 'ÀþÀº º£¸£Å׸£ÀÇ ½½ÇÄ'À» ¿ÀÆä¶ó·Î ¸¸µç ¸¶½º³×ÀÇ 'º£¸£Å׸£'¸¦ µè°í °è½Ê´Ï´Ù.

ÀÌ ¼Ò¼³ÀÌ ³ª¿ÀÀÚ, ´ç½Ã À¯·´ÀÇ ¸ÚÀïÀ̵éÀÌ Çϳª °°ÀÌ ¼Ò¼³ ¼ÓÀÇ º£¸£Å׸£°¡ ÀÔ¾ú´ø ¿ÊÀ» °ÉÄ¡°í ´Ù³æ´Ù...¶ó´Â À̾߱Ⱑ ÀÖÁö¿ä. ±×¸¦ Èä³»³½ ¸ð¹æ Àڻ쵵 ²Ï³ª ÀÖ¾ú´Ù´Â ¾ê±â±îÁö µé¾îº» °Í °°½À´Ï´Ù.

À¯¸í ¹®ÀεéÀÌ ÀÚ½ÅÀÇ ÀÛÇ°¿¡¼­ º¸¿©ÁÖ´Â Àλý¿¡ ´ëÇÑ ÅëÂû·Â, ±×·± °É ´À³¢´Â °ÍÀÌ ÀÛÇ°À» Àд Áñ°Å¿ò Áß ÇϳªÀÎ °Í °°³×¿ä. ¹®Çп¡ ¹®¿ÜÇÑÀÎ Á¦°¡ º¸¾Æµµ '¾Æ~~~' ÇÏ°í ¹«¸­À» Ä¥ ¸¸Å­ ¸ÚÁø Ç¥ÇöÀ» ¹ß°ßÇßÀ» ¶§ÀÇ ±âºÐÀ̶ö±î...


¾î·µç, Àúµµ ³²ÀÚÀÌ´Ï ±×¸® »ý°¢ÇÏ´Â °ÇÁö´Â ¸ô¶óµµ,



»þ¸¦·ÎÆ® ¸øµÈ year...




Jules Massenet

º£¸£Å׸£ Werther

Á¦ 2 ¸·

ÀüÁÖ°î


Antonio Pappano

º£Ãú¶ó, °°Àº ÇØÀÇ 12¿ù

±¤Àå. µÚÂÊ¿¡´Â ±³È¸. ¿ÞÂÊ¿¡´Â ¸ñ»ç°ü. ¿À¸¥ÂÊ°ú µÚÂÊÀ¸·Î ±æ°ú µéÆÇ. ¿À¸¥ÂÊ¿¡´Â È©À¸·Î µÑ·¯ÃÄÁø ¿©Àμ÷. ±³È¸ ¾Õ¿¡´Â ¶óÀÓ³ª¹«°¡ ¹®ÀÌ Àß º¸À̵µ·Ï ¼ÕÁúÀÌ µÇ¾î ÀÖ´Ù. ¿©Àμ÷ ÀÔ±¸ °¡±îÀÌ ¶óÀÓ³ª¹« ¾Æ·¡ º¥Ä¡°¡ ÀÖ´Ù.

(½´¹ÌÆ®¿Í ¿äÇÑÀÌ ¿©°ü ¾Õ Å×ÀÌºí¿¡ ¾É¾Æ ÀÖ´Ù. ȭâÇÑ ÀÏ¿äÀÏ ¿ÀÈÄ)

JOHANN et SCHMIDT
(ensemble, le verre en main)
Vivat Bacchus! Semper vivat!
C'est dimanche! 

¿äÇÑ, ½´¹ÌÆ®
(ÇÔ²², ¼Õ¿¡ ÀÜÀ» µé°í)
¹ÚÄí½º ¸¸¼¼!
Áñ°Å¿î ÀÏ¿äÀÏÀ̳×!

JOHANN
Ah! l'admirable journee!
De ce joyeux soleil j'ai l'ame illuminee!

¿äÇÑ
³¯¾¾µµ Âü ÁÁ±¸³ª!
Âü ±âºÐ ÁÁÀº ÇÞ»ìÀ̾ß.

SCHMIDT
Qu'il est doux vivre quand l'air
est si leger, le ciel si bleu... le vin si clair!

½´¹ÌÆ®
»ì¾Æ ÀÖ´Ù´Â °ÍÀÌ ¾ó¸¶³ª ÇູÇÑ°¡,
°ø±â´Â ºÎµå·´°í, ÇÏ´ÃÀº Ǫ¸£°í, ¿ÍÀÎÀº ¸¼°í.

JOHANN
C'est dimanche!

¿äÇÑ
Áñ°Å¿î ÀÏ¿äÀÏÀ̳×!

SCHMIDT
C'est dimanche!
(On entent orgue dans le temple.) 
Allez! chantez l'office et que l'orgue resonne!
De benir le Seigneur il est bien des facons,
moi, je le glorifie en exaltant ses dons!

½´¹ÌÆ®
Áñ°Å¿î ÀÏ¿äÀÏÀ̳×!
(±³È¸¿¡¼­ ¿À¸£°£ ¼Ò¸® µé¸°´Ù.)
°è¼ÓÇØ, ÇÏ´À´ÔÀ» Âù¾çÇÏ°í, ¿À¸£°£ ¼Ò¸® ¿ï·Á ÆÛÁö³×. ½ÅÀ» Âù¾çÇÏ´Â ¹æ¹ýÀº ¿©·¯ °¡Áö°¡ ÀÖÁö.
³ª·Î¼­´Â ½ÅÀÌ ÁֽŠ¼±¹°À» °¨»çÈ÷ ¹Þ´Â °ÍÀÌÁö.

JOHANN
De benir le Seigneur il est bien des facons,
moi, je le glorifie en exaltant ses dons!

¿äÇÑ
½ÅÀ» Âù¾çÇÏ´Â ¹æ¹ýÀº ¿©·¯ °¡Áö°¡ ÀÖÁö.
³ª·Î¼­´Â ½ÅÀÌ ÁֽŠ¼±¹°À» °¨»çÈ÷ ¹Þ´Â °ÍÀÌÁö.

SCHMIDT
Gloire a celui qui nous donne
d'aussi bon vin et fait l'existence si bonne!

½´¹ÌÆ®
¿ì¸®¿¡°Ô ÁÁÀº ¿ÍÀΰú ÀÌ·¸°Ô ±â»Û »îÀ» ÁÖ½Å
½Å²² ¿µ±¤!

ENSEMBLE
Benissons le Seigneur!

ÇÔ²²
½Å²² ¿µ±¤!

JOHANN
(regardant)
Du monde! encor du monde!
On vient de tous cotes!
Le Pasteur verra bien fetes
ses cinquante ans de mariage!

¿äÇÑ
(º¸¸é¼­)
»ç¶÷µé! ´õ ¸¹Àº »ç¶÷µéÀÌ
»ç¹æ¿¡¼­ ¸ô·Á ¿À³×.
¸ñ»ç´ÔÀº ±×ÀÇ ¿À½Ê¹ø° °áÈ¥ ±â³äÀÏÀÏÀ»
ÃàÇÏÇÏ·¯ °¡³×.

SCHMIDT
C'est bon pour un Pasteur cinquante ans de menage,
Dieu le soutient! Mais moi je n'aurais pu jamais en supporter autant!

½´¹ÌÆ®
¿À, ¸ñ»ç´ÔÀÇ ¿À½Ê¹ø° °áÈ¥ ±â³äÀÏÀ̶ó.
½ÅÀÌ ±×¸¦ ÁöÄÑ Áֽñæ. ÇÏÁö¸¸ ³­ ±×·¸°Ô ¿À·§µ¿¾È ´­·¯ ÀÖÁö ¸øÇÒ °Í °°Àºµ¥¡¦

(»þ¸¦·ÎÆ®¿Í ¾Ëº£¸£°¡ ³ªÅ¸³­´Ù. ±×µéÀ» º¸ÀÚ ¿äÇÑÀÌ ÀϾ¼­ ½´¹ÌÆ®¸¦ ÇâÇØ ¸öÀ» ±ÁÈù´Ù.)

JOHANN
Et cependant, j'en sais
qui ne s'effraieraient guere
de semblable felicite!
(les designant)
Tiens! ceux-la... par exemple!

¿äÇÑ
³­ °áÈ¥ÀÇ Çູ¿¡ ´ëÇØ
¾ÆÁ÷ Çѹøµµ µÎ·Á¿öÇØ º» Àû ¾ø´Â
»ç¶÷À» ¾ËÁö.
(±×µéÀ» °¡¸®Å°¸ç)
Àú±â µÎ »ç¶÷ÀÌ ±× ´ëÇ¥Áö.

SCHMIDT
Eh bien! a leur sante
allons vider encore un verre!

½´¹ÌÆ®
ÀÚ, °¡¼­ ±×µéÀÇ °Ç°­À» À§ÇØ
ÇÑÀÜ ´õ ÇÏÀÚ±¸.

(µÑ´Ù ¼úÁýÀ¸·Î µé¾î°£´Ù. ¾Ëº£¸£¿Í »þ¸¦·ÎÆ®°¡ µµÂøÇÏ°í º¥Ä¡¿¡ ¾É´Â´Ù.)

ALBERT
(avec tendresse) 
Trois mois! Voici trois mois que nous somme unis!
Ils ont passe bien vite... et pourtant il me semble
que nous avons vecu toujours ensemble!

¾Ëº£¸£
(ºÎµå·´°Ô)
¿ì¸®°¡ °áÈ¥ÇÑÁöµµ ¼®´ÞÀÌ Áö³µ±¸¿ä.
¿ì¸®°¡ Ç×»ó ÇÔ²² ÀÖ¾úÀ½¿¡µµ
³ªÇÑÅÙ ±× ½Ã°£ÀÌ Á¤¸» ª°Ô ´À²¸Á³¾î¿ä.

CHARLOTTE
Albert!

»þ¸¦·ÎÆ®
¾Ëº£¸£!

ALBERT
Si vous saviez comme je vous benis!
Mais, moi, de cette jeune fille
si calme et souriante au foyer de famille,
ai-je une femme heureuse et sans regrets?

¾Ëº£¸£
³»°¡ ´ç½ÅÀ» ¾ó¸¶³ª »ç¶ûÇÏ´ÂÁö ´ç½ÅÀÌ ¾È´Ù¸é!
°¡Á·ÀÇ µû½ºÇÔ ¼Ó¿¡¼­ °í¿äÈ÷ ¹Ì¼ÒÁþ´ø ¼Ò³à¿¡¼­
ÀÌÁ¦ ÇÑ ³²ÀÚÀÇ ¾Æ³»°¡ µÇ¾ú´Âµ¥
ÈÄȸµÇÁö ¾Ê¼Ò?

CHARLOTTE
(comme elle se leve)
Quand une femme a pres d'elle a toute heure
et l'esprit le plus droit et l'ame la meilleure,
que pourrait-elle regretter?

»þ¸¦·ÎÆ®
(ÀϾ¸ç)
°¡Àå °í±ÍÇÑ ¿µÈ¥°ú Ä£ÀýÇÑ ¸¶À½À» °¡Áø »ç¶÷À»
³²ÆíÀ¸·Î ¸ÂÀÌÇÑ ¿©ÀÎÀÌ
¾îÂî ÈÄȸÇÒ ¼ö ÀÖ°Ú¾î¿ä?

ALBERT
Oh! la douce parole... et comme a l'ecouter
je me sens tout heureux... et j'ai l'ame ravie!

¾Ëº£¸£
¿À, ÂüÀ¸·Î ´ÞÄÞÇÑ ¸»ÀÌ¿ä. ³»°¡ ±×·± ¸»À» µè°Ô
µÇ´Ù´Ï ÂüÀ¸·Î ÇູÇÏ¿À.

(»þ¸¦·ÎÆ®, ¾Ëº£¸£¿Í ÇÔ²² ±³È¸·Î ÇâÇÑ´Ù. ¾Ëº£¸£,ºÀ»ç¸¦ À§ÇØ ¿Â »ç¶÷µé°ú ¸î¸¶µð ³ª´«´Ù. ±×´Â µé¾î¿Í ¾à°£ °í³úÇϸç, ºÎºÎµéÀÇ Ä£¹ÐÇÔÀ» ´«¿©°Ü º»´Ù.)

WERTHER
Un autre est son epoux!
Un autre est son epoux! Dieu de bonte,
si tu m'avais permis de marcher dans la vie avec cet ange a mon cote,
mon existence entiere
n'aurait jamais ete
qu'une ardente priere!
Et maintenant... parfois... j'ai peur de blasphemer!
C'est moi! moi! qu'elle pouvait aimer!

º£¸£Å׸£
´Ù¸¥ »ç¶÷ÀÇ ±×³àÀÇ ³²ÆíÀ̶ó´Ï!
¾Æ, ±×³à°¡ ´Ù¸¥ »ç¶÷ÀÇ ¾Æ³»¶ó´Ï! ¿À, ½ÅÀÌ¿©,
ÀÌ·¸°Ô ¾Æ¸§´Ù¿î õ»ç¸¦ °ç¿¡ µÎ°í
¸ð¸¥ ä ÇÏ¸ç »ì¾Æ °¡¶ó´Ï¿ä.
³ªÀÇ ¸ðµç Á¸Àç´Â
¿­±¤ÀûÀÎ ±âµµÀÚ
´Ù¸§ ¾Æ´Ï¿À.
³ªÀÇ ½Å¼º¸ðµ¶ÀÌ µÎ·Æ±¸³ª.
³»°¡ ±×³àÀÇ ³²ÆíÀ̾ú´Ù¸é!



Roberto Alagna(Werther)

J'aurais sur ma poitrine
presse la plus divine,
la plus belle creature que Dieu meme ait su former!
C'est moi, c'est moi... qu'elle pouvait aimer!
Lorsque s'ouvrait le ciel qui s'illumine,
soudain je l'ai vu se fermer!
C'est moi! c'est moi... qu'elle pouvait aimer!
Ah! J'aurais sur ma poitrine, etc.
Tout mon corps en frisonne, et tout mon etre en pleure!

½ÅÀÌ Ã¢Á¶ÇÑ
°¡Àå ½Å¼ºÇÏ°í
°¡Àå ¾Æ¸§´Ù¿î ¿©ÀÎÀÎ ±×³à¸¦
³ªÀÇ °¡½¿ ¼Ó¿¡ ²À ²¸¾ÈÀ» ¼ö ÀÖ´Ù¸é!
ÇÏ´ÃÀº ³ª¿¡°Ô ´«ºÎ½Å ºûÀ» º¸ÀÌÀÚ¸¶ÀÚ
´Ù½Ã ¾îµÒÀ¸·Î ´ÝÇô ¹ö¸®´Â ±¸³ª.
³»°¡ ±×³à¸¦ »ç¶ûÇصµ µÈ´Ù¸é!
¾Æ, ³ªÀÇ °¡½¿¿¡ ²À ²¸¾ÈÀ» ¼ö ÀÖ´Ù¸é!
³ªÀÇ Àü Á¸Àç°¡ ¶³°í ´«¹° È긮°í ÀÖ±¸³ª.

(±×´Â ³«´ãÇÏ¿© ¼ÕÀ» ¸Ó¸®¿¡ ´í ä º¥Ä¡¿¡ ÁÖÀú¾É´Â´Ù. ¿äÇÑ°ú ½´¹ÌÆ®, ¼úÁýÀÇ ¹® ¾Õ¿¡ ´Ù½Ã ³ªÅ¸³­´Ù. ½´¹ÌÆ®´Â ¸»¾øÀÌ ÀDZâ¼ÒħÇØ ÀÖ´Â ºê·õ¸¸¿¡°Ô ¼ÕÀ» ³»¹Î´Ù.)

SCHMIDT
(a Bruhlmann)
Si! Katchen reviendra, je vous dis!

½´¹ÌÆ®
(ºê·õ¸¸¿¡°Ô)
°ÆÁ¤ ¸¶¿À! īþÀº ²À µ¹¾Æ¿Ã°Å¿ä. ³» Àå´ãÇÏÁö!

JOHANN
A quelle heure et quel jour,
aura lieu ce retour,
qu'importe!
puisqu'elle reviendra!

¿äÇÑ
¹«½¼ »ç°í¶óµµ ÀÖ°Ú¼Ò?
°ÆÁ¤ÇÏÁö ¸»¾Æ¿ä.
±×³à´Â °ð µ¹¾Æ ¿Ã Å×´Ï.

SCHMIDT
Puisqu'elle reviendra!

½´¹ÌÆ®
±×³à´Â °ð µ¹¾Æ¿Ã Å×´Ï.

JOHANN
Sept ans de fiancailles,
ca ne peut s'oublier de la sorte!
¿äÇÑ
Ä¥³â µ¿¾ÈÀÇ ¾à¼ÓÀÌ
±×¸® ½±°Ô ÀØÇô Áö°Ú¼Ò.

SCHMIDT
(entrainant Bruhlmann)
Depechons-nous! car j'entends le signal,
Si nous manquons l'office, au moins, ouvrons le bal!

½´¹ÌÆ®
(ºê·õ¸¸À» À̲ø°í ³ª¿À¸é¼­)
ÀÚ ¼­µÎ¸¨½Ã´Ù, ½Ã°£ÀÌ µÇ¾úÀ¸´Ï.
ºÀ»ç¸¦ ÇÏÁö ¾Ê¾ÒÀ¸¸é, ¹«µµÈ¸¶óµµ Âü¼®ÇؾßÁö.

(ºñƲ°Å¸®¸é ³ª°£´Ù. ¾Ëº£¸£°¡ ±³È¸¿¡¼­ ³ª¿À¸ç º£¸£Å׸£¿¡°Ô ´Ù°¡°¡ ¾î±ú¿¡ ¼ÕÀ» ¿Ã¸°´Ù. º£¸£Å׸£´Â °¡·Á´Â °Íó·³ ¹ß°ÉÀ½À» ¿Å±ä´Ù.)

ALBERT
Au bonheur dont mon ame est pleine,
Ami, parfois il vient se meler un remord...

¾Ëº£¸£
±íÀº ÈÄȸÀÇ ¼ÕÀÌ ³» °¡½¿¿¡ °¡µæÂù Çູ°ú
¼¯ÀÌ·Á Çϴ±º¿ä.

WERTHER
(etonne)
Un remord?

º£¸£Å׸£
(³î¶ó¸ç)
±íÀº ÈÄȸ¶ó°í?

ALBERT
Je vous sais un coeur loyal et fort;
Mais celle qui devint ma femme
vous apparut au jour qu'elle etait libre encore,
et peut-etre pres d'elle
avez-vous fait un reve envole sans retour?
A la voir si belle et si douce
je connais trop le prix du bien qui m'est donne
pour ne comprendre pas que sa perte est cruelle!
(lui prenant la main affectueusement)
Comprendre ce tourment, c'est l'avoir pardonne.

¾Ëº£¸£
³­ ´ç½ÅÀÇ °í±ÍÇÏ°í ¼º½ÇÇÑ ¸¶À½À» Àß ¾Æ¿À.
±×³à°¡ ¹ÌÈ¥ÀÏ ¶§ ´ç½ÅÀ» ¸¸³µÁö¸¸
±×·¯³ª ±×³à´Â ÀÌ¹Ì ³ªÀÇ ¾Æ³»¶ó¿À.
´ç½ÅÀº ¾î¼¸é ±×³à¿¡ ´ëÇÑ
¿µ¿øÈ÷ ±ú¾î³ªÁö ¾ÊÀ» ²ÞÀ» ²Ù°í ÀÖ´Â °ÍÀº ¾Æ´Ï¿ä.
±×³à´Â ¾Æ¸§´Ù°í ¶ÇÇÑ °í±ÍÇÏÁö¿ä,
³ª¿¡°Ô ¾ó¸¶³ª ¼ÒÁßÇÑ Á¸ÀçÀÎÁö ¸ð¸¨´Ï´Ù.
±×³à°¡ ³ªÀÇ °ç¿¡ ¾ø´Ù´Â °Ç »ó»ó¸¸ Çصµ ÀÜÀÎÇÏ¿À.
(º£¸£Å׸£ÀÇ ¼ÕÀ» Ä£¹ÐÇÏ°Ô ÀâÀ¸¸ç)
³ªÀÇ °í³ú¸¦ ÀÌÇØ¡¦.

WERTHER
Vous l'avez dit: Mon ame est loyale et sincere,
Si j'avais du passe trop amer souvenir,
retirant cette main qui la serre,
je fuirais loin de vous pour ne plus revenir!
Mais, comme apres l'orage une onde est apaisee,
mon coeur ne souffre plus de son reve oublie,
et celui qui sait lire au fond de ma pensee...
n'y doit trouver jamais que la seule amitie
Et ce sera ma part de bonheur sur la terre.

º£¸£Å׸£
´ç½Å ÀÔÀ¸·Î ³»°¡ °í±ÍÇÏ°í ¼±·®ÇÏ´Ù°í ÇÏÁö ¾Ê¾Ò¼Ò.
³ªÀÇ °ú°ÅÀÇ ±â¾ïÀÌ ¾Æ¹«¸® ¾²¶ó¸±Áö¶óµµ
ÀÌÁ¦ ´ç½ÅÀÇ ¼ÕÀ» ³õ°í
´ç½Å¿¡°Ô¼­ ¸Ö¸® ¶°³ª ´Ù½Ã´Â µ¹¾Æ ¿ÀÁö ¾Ê°Ú¼Ò.
±×·¯³ª ³ªÀÇ °¡½¿ ¼Ó¿¡ ÈÖ¸ô¾ÆÄ¡´Â ÅÂdzÀÌ ÀÜÀÜÇØ Áö¸é
³» °¡½¿ÀÌ ´õ ÀÌ»ó ¾î¸®¼®Àº ²ÞÀ¸·Î °íÅë¹ÞÁö ¾Ê´Â´Ù¸é
³ªÀÇ °¡½¿ ±í¼÷ÀÌ ¿ìÁ¤¸¸ÀÌ ³²°Ô µÈ´Ù¸é,
ÀÌ Áö»ó¿¡µµ ³ª¸¦ À§ÇÑ ÇູÀÇ ¸òÀÌ Á¶±ÝÀº ÀÖ°ÚÁö¿ä.

(²ÉÀ» ÇѾƸ§ ¾È°í ¼ÒÇÇ°¡ ´Þ·Á µé¾î¿Â´Ù.)

SOPHIE
(a Albert) 
Frere! voyez! Voyez le beau bouquet!
J'ai mis, pour le Pasteur, le jardin au pillage!
Et puis, l'on va danser!
Pour le premier menuet c'est sur vous je compte...
(a Werther)
Ah! le sombre visage!

¼ÒÇÇ
(¾Ëº£¸£¿¡°Ô)
ÇüºÎ, ÀÌ ¾Æ¸§´Ù¿î ²Éµé Á» º¸¼¼¿ä.
¸ñ»ç´Ô ´ì Á¤¿øÀ» »ô»ôÀÌ µÚÁ® µû³½ °Å¿¹¿ä.
ÀÌÁ¦ ¹«µµÈ¸¿¡ °©½Ã´Ù.
¹Ì´º¿§ÀÌ Ã³À½ ¿ï·Á ÆÛÁö¸é ³ª¿Í Ãã Ãç ÁÖ¼¼¿ä.
(º£¸£Å׸£¿¡°Ô)
±âºÐÀÌ Ä§¿ïÇØ º¸À̼¼¿ä.

Mais aujourd'hui, monsieur Werther,
tout le monde est joyeux! le bonheur est dans l'air!
Du gai soleil pleine de flamme
dans l'azur resplendissant
la pure clarte descend
de nos fronts jusqu'a notre ame!
Tout le monde est joyeux!
le bonheur est dans l'air!
Et l'oiseau qui monte aux cieux
dans la brise qui soupire...
est revenu pour nous dire
que Dieu permet d'etre heureux!
Tout le monde est joyeux!
Le bonheur est dans l'air!
Tout le monde est heureux!

º£¸£Å׸£¾¾, ±×·¯³ª ¿À´Ã¸¸Àº
¸ðµÎ°¡ ÇູÇÏ°í Áñ°Å¿òÀÌ ³ÑÃÄ¿ä.
µû½ºÇÑ Å¾çÀÌ
Ǫ¸¥ Çϴÿ¡¼­ Âù¶õÈ÷ ºû³ª°í
Åõ¸íÇÑ ÇÞºûÀÌ
¿ì¸®ÀÇ ¸Ó¸®¿Í ¿µÈ¥¿¡ ºñÃß°í ÀÖ¾î¿ä.
¸ðµÎ°¡ ÇູÇÏ°í
Áñ°Å¿ò¿¡ ³ÑÃÄ ÀÖ¾î¿ä.
»êµé¹Ù¶÷À» Ÿ°í
Çϴ÷Π¿Ã¶ó°¡´Â »õµéÀÌ
¿ì¸®¿¡°Ô ÀüÇØ ÁÖ·¯ µ¹¾Æ¿Ô¾î¿ä.
½ÅÀÌ ¿À´ÃÀÇ ÇູÀ» Çã¶ôÇß´Ù°í.
¸ðµÎ°¡ ÇູÇÏ°í
±â»Ý¿¡ ³ÑÃÄ ÀÖ¾î¿ä.
¸ðµÎ°¡ ÇູÇØ¿ä.

WERTHER
(a part)
Heureux! pourrai-je l'etre encore?

º£¸£Å׸£
(È¥À㸻·Î)
ÇູÀ̶ó! ³»°¡ ´Ù½Ã ÇູÇØÁú ¼ö ÀÖÀ»±î?

ALBERT
(a Sophie)
Va porter ton bouquet,
chere petite soeur, je te rejoins.
(Sophie s'eloigne de quelques pas.)
Werther! nous parlions du bonheur...
On le cherche bien loin...
on l'appelle... On l'implore!
Et voici que peut-etre il passe en nos chemins...
Un sourire a la levre et des fleurs dans les mains!

¾Ëº£¸£
(¼ÒÇÇ¿¡°Ô)
²ÉÀ» °®°í ¸ÕÀú °¡¿ä,
³ªÀÇ ±Í¿©¿î óÁ¦. ³ªµµ °ð °¡Áö¿ä.
(¼ÒÇÇ ³ª°£´Ù.)
º£¸£Å׸£, ¿ì¸° Çູ¿¡ ´ëÇØ À̾߱â ÇÏ´Â °Å¿ä.
¿ì¸®´Â ±×°ÍÀ» ã°í
°¥¸ÁÇÏÁö¿ä.
±×°ÍÀº ¾îÂÇ¸é ¼Õ ¾ÈÀÇ ²ÉÀ̳ª ¾Æ¸§´Ù¿î ¹Ì¼Òó·³
¿ì¸®¸¦ ½ºÃÄ Áö³ª´Â °ÍÀÏÁöµµ ¸ð¸£¿À.

SOPHIE
(sur le seuil du presbytere a Albert)
Ah! frere, venez vite!
(a Werther)
Vous entendez, Monsieur Werther,
je vous invite pour le premier menuet!
Du gai soleil plein de flamme
dans l'azur resplendissant
la pure clarte descend
de nos fronts jusqu'a notre ame!
(Elle entre dans la presbytere, en chantant)
Tout le monde est joyeux!
Le bonheur est dans l'air!
Tout le monde est heureux!

¼ÒÇÇ
(¸ñ»ç°üÀÇ ¹®¿¡¼­, ¾Ëº£¸£¿¡°Ô)
ÇüºÎ, ³Ê¹« ´ÊÁö ¸»¾Æ¿ä!
(º£¸£Å׸£¿¡°Ô)
º£¸£Å׸£¾¾, ´ç½ÅÀº ³ªÀÇ Ã¹ Ãã ÆÄÆ®³ÊÀÓÀ»
ÀØÁö ¸»¾Æ¿ä.
µû½ºÇÑ Å¾çÀÌ
Ǫ¸¥ Çϴÿ¡¼­ Âù¶õÈ÷ ºû³ª°í
Åõ¸íÇÑ ÇÞºûÀÌ
¿ì¸®ÀÇ ¸Ó¸®¿Í ¿µÈ¥¿¡ ºñÃß°í ÀÖ¾î¿ä.
(³ë·¡Çϸç, ¸ñ»ç°üÀ¸·Î µé¾î°£´Ù.)
¸ðµÎ°¡ ÇູÇÏ°í
±â»Ý¿¡ ³ÑÃÄ ÀÖ¾î¿ä.
¸ðµÎ°¡ ÇູÇØ¿ä.

(¾Ëº£¸£, ±×³à¿Í ÇÔ²² ¸ñ»ç°üÀ¸·Î »ç¶óÁø´Ù.)



Angela Gheorghiu(Charlotte)

WERTHER
Ai-je dit vrai?
L'amour que j'ai pour elle
n'est-il pas le plus pur comme le plus sacre!
En mon ame... un coupable desir est-il jamais entre?
Oui je mentais! je mentais!
O Dieu! souffrir sans cesse...
ou bien toujours mentir!
C'est trop de honte et de faiblesse!
Je dois, je veux partir!
(Charlotte parait sur le seuil du temple et se dirige vers le presbytere. Wether l'apercoit.)
Partir? Non! je ne veux que me rapprocher d'elle!

º£¸£Å׸£
³»°¡ °ÅÁþ¸»À» ÇÑ °Ç ¾Æ´Ò±î?
°¡Àå ½Å¼ºÇÏ°í ¼ø¼öÇÑ ±×³à¿¡ ´ëÇÑ
»ç¶ûÀ» ÂüÀ» ¼ö ÀÖÀ»±î?
ÀÌ Á˸¹Àº ¿å¸ÁÀÌ ³ªÀÇ ¸¶À½ ¼Ó¿¡¼­ »ç¶óÁö±â¸¦!
¾Æ, ³­ °ÅÁþ¸»À» ÇÑ °Å¾ß!
½ÅÀÌ¿©, ³ª¿¡°Ô ³¡¾ø´Â °íÅëÀ» ÁÖ¼¼¿ä,
±×·¸Áö ¾ÊÀ¸¸é ³­ °è¼Ó °ÅÁþ¸»À» ÇÏ°Ô µÉ °Å¿ä.
³Ê¹«³ª ¼öÄ¡½º·´°í ³ª¾àÇÑ ³ª.
ÀÌÁ¦ ÀÌ °÷À» ¶°³ª ¹ö·Á¾ß ÇÑ´Ù.
(»þ¸¦·ÎÆ®, ±³È¸ÀÇ ¹® ¾Õ¿¡ ³ªÅ¸³ª ¸ñ»ç°üÀ¸·Î ÇâÇÑ´Ù. º£¸£Å׸£ ±×³à¸¦ º»´Ù.)
¶°³ª°¡¾ß Çϳª? ¾È µÅ. ³»°¡ ¿øÇÏ´Â °Ç ´ÜÁö ±×³à¸¦ °ç¿¡¼­ ÁöÄÑ º¸´Â °Å¾ß.

CHARLOTTE
(sans remarquer Werther)
Comme on trouve en priant une force nouvelle!

»þ¸¦·ÎÆ®
(º£¸£Å׸£¸¦ º¸Áö ¸øÇÏ°í)
±×°¡ ±âµµ ¼Ó¿¡¼­ »õ·Î¿î ÈûÀ» ãÀ» ¼ö ÀÖ´Ù¸é!

WERTHER
(de loin)
Charlotte!

º£¸£Å׸£
(ºÎ¸¥´Ù)
»þ¸¦·ÎÆ®!

CHARLOTTE
(se detournant)
Vous venez aussi chez le Pasteur?

»þ¸¦·ÎÆ®
(µ¹¾Æ¼­¸ç)
´ç½Åµµ ¸ñ»ç°ü¿¡ ¿À½Ã·Á±¸¿ä?

WERTHER
(se rapprochant et tristement)
A quoi bon?
pour vous voir toujours aupres d'un autre!
(se rapprochant encore de Charlotte restee immobile)
Ah! qu'il est loin ce jour plein d'intime douceur...
Ou mon regard a rencontre le votre pour la premiere fois!
Ou nous sommes tous deux demeures si longtemps,
tout pres...sans nous rien dire...
Cependant que tombait des cieux
un supreme rayon qui semblait un sourire...
sur notre emoi silencieux!

º£¸£Å׸£
(°¡±îÀÌ ´Ù°¡°¡¸ç, ½½ÇÁ°Ô)
¾î¶»¼Ò?
´Ù¸¥ »ç¶÷°ú ÇÔ²²¶óµµ Àá½Ã³ª¸¶ ´ç½ÅÀ» º¼ ¼ö¸¸ ÀÖ´Ù¸é.
(»þ¸¦·ÎÆ®¿¡°Ô Á» ´õ ´Ù°¡°¡¸ç, ±×³à´Â ¿òÁ÷ÀÌÁö ¾Ê´Â´Ù)
´ç½Å°ú ³»°¡ óÀ½À¸·Î ¸¸³­
±× ¾Æ¸§´Ù¿î ³¯ÀÌ ¾ó¸¶³ª Áö³µ´Â°¡¡¦
¿À·£ ½Ã°£ ¾ÆÁÖ °¡±îÀ̼­
¾Æ¹« ¸»ÇÏÁö ¾ÊÀº ä,
¸¶À½ ¼Ó¿¡¼± õ±¹À» ´À³¢¸ç
¿ì¸®ÀÇ °í¿äÇÑ °¨Á¤¿¡
°í±ÍÇÑ ºûÀÌ ºñÃß¾úÁö¿ä.

CHARLOTTE
Albert m'aime, et je suis sa femme!

»þ¸¦·ÎÆ®
¾Ëº£¸£´Â ³ª¸¦ »ç¶ûÇÏ°í, ³­ ±×ÀÇ ¾Æ³»¿¹¿ä.

WERTHER
Albert vous aime!
Qui ne vous aimerait?

º£¸£Å׸£
¾Ëº£¸£°¡ ´ç½ÅÀ» »ç¶ûÇÑ´Ù°í!
´©°¡ ´ç½ÅÀ» »ç¶ûÇÏÁö ¾Ê°Ú¼Ò?

CHARLOTTE
Werther!
N'est-il donc pas d'autre femme ici-bas
digne de votre amour... et libre d'elle-meme?
Je ne m'appartiens plus...
pourquoi donc m'aimez-vous?

»þ¸¦·ÎÆ®
º£¸£Å׸£!. . .
´ç½ÅÀÌ »ç¶ûÇÏ°í ¹Þ¾ÆµéÀÏ ¸¸ÇÑ ±×·± ¿©ÀÚ°¡
¼¼»ó¿¡ ¾îµð ³ª Çϳª »ÓÀÌ°Ú¾î¿ä?
³­ ´õ ÀÌ»ó ó³àµµ ¾Æ´Ñµ¥;
¿Ö ±×¸® ³ª¸¦ »ç¶ûÇÏ¿À?

WERTHER
Eh! demandez aux fous
d'ou vient que leur raison s'egare?

º£¸£Å׸£
¾Æ, ¹ÌÄ£ »ç¶÷¿¡°Ô
¿Ö ¹ÌÄ¡°Ô µÇ¾ú´ÂÁö ¹¯´Â °Í°ú °°Àº °Å¿ä!

CHARLOTTE
Eh bien! puisqu'a jamais le destin nous separe...
eloignez-vous! partez! partez!

»þ¸¦·ÎÆ®
¿î¸íÀÌ ¿ì¸®¸¦ ¿µ¿øÈ÷ °¥¶ó ³õÀº ÀÌ»ó,
´õ ÀÌ»ó ÁýÂøÇÏÁö ¸»°í, ¶°³ª¼¼¿ä!

WERTHER
Ah! quel mot ai-je entendu?

º£¸£Å׸£
¹¹¶ó°í ¸»ÇÏ¿´¼Ò?

CHARLOTTE
Celui qu'il faut de moi que l'on entende!

»þ¸¦·ÎÆ®
´ç½ÅÀÌ µéÀº ±×´ë·Î ÀÔ´Ï´Ù.

WERTHER
Et qui donc le commande?

º£¸£Å׸£
´©°¡ ±×·± ¿î¸íÀ» Áö¿ü´Ù´Â °Å¿ä?

CHARLOTTE
Le devoir!
L'absence rend parfois la douleur moins amere...

»þ·ÎÆ®
Àǹ«¿ä!
¾È º¸¸é ´ú ±«·Î¿ï °ÍÀÔ´Ï´Ù.

WERTHER
Ah! me donner l'oubli n'est pas en son pouvoir!

º£¸£Å׸£
³­ °áÄÚ ÀØÀ» ¼ö ¾øÀ» °ÍÀÌ¿À!

CHARLOTTE
Pourquoi l'oubli?
Pensez a Charlotte au contraire,
pensez... a son repos; soyez fort... soyez bon.

»þ¸¦·ÎÆ®
¿Ö ÀØÀ¸·Á ÇÏÁö¿ä?
¹Ý´ë·Î, »þ¸¦·ÎÆ®¸¦ ÀØÁö ¸»°í »ý°¢ÇØ ÁÖ¼¼¿ä. ±×³àÀÇ
¸¶À½ÀÇ ÆòÈ­¸¦ »ý°¢ÇØ, ´õ °­ÇØÁö°í, ´ç´çÇØ Áö¼¼¿ä.

WERTHER
Oui! j'ai pour seul desir que vous soyez heureuse!
Mais ne plus vous revoir... c'est impossible! non!

º£¸£Å׸£
±×·¡¿ä!..³ªÀÇ ¿µÈ¥Àº ´ç½ÅÀÇ ÇູÀ» ¹Ù¶ó°í ÀÖ¾î¿ä.
´ç½ÅÀ» ´Ù½Å ¸ø º»´Ù´Ï¡¦±×°Ç ºÒ°¡´ÉÇØ..¾È µÅ!

CHARLOTTE
Ami, je ne suis pas a ce point rigoureuse...
et ne saurais vouloir un exil eternel...
vous reviendrez... bientot... tenez... a la Noel!

»þ¸¦·ÎÆ®
³­ ´ç½ÅÀÌ ¿µ¿øÈ÷ Ãß¹æ´çÇØ Àֱ⸦ ¹Ù¶ö¸¸Å­
±×¸® ¸ðÁúÁö ¸øÇØ¿ä.
°ð µ¹¾Æ¿Àµµ·Ï Çؿ䡦°ð¡¦Å©¸®½º¸¶½º°¡ ¾î¶³±î¿ä?

WERTHER
Charlotte!

º£¸£Å׸£
»þ¸¦·ÎÆ®!

CHARLOTTE
(s¡¯eloignant)
A la Noel!

»þ¸¦·ÎÆ®
(ÀÛº°Àλ縦 Çϸç)
Å©¸®½º¸¶½º¿¡!

(³ª°£´Ù. º£¸£Å׸£´Â ±×³à¸¦ ºÎ¸£·Á´Ù ³«½ÉÇÑ Ã¤ ¹ß°ÉÀ½À» µ¹¸°´Ù.)



Patricia Petibon(Sophie)                          Thomas Hampson(Albert)

WERTHER
Oui! ce qu'elle m'ordonne...
pour son repos... je le ferai!
Et si la force m'abandonne...
Ah! c'est moi pour toujours qui me reposerai!
Pourquoi trembler devant la mort?
devant la notre?
On leve le rideau, puis on passe de
l'autre cote, Voila ce qu'on nomme mourir!
Offensons-nous le ciel en cessant de souffrir?

º£¸£Å׸£
¾Ë°Ú¼Ò, ±×°Í¸¸ÀÌ ´ç½ÅÀÇ ¸¶À½À» ÆòÈ­·Ó°Ô ÇØ ÁÙ¼ö
ÀÖ´Ù¸é ±×·¸°Ô ÇÏ°Ú¼Ò.
±×·¯³ª ¸¸ÀÏ ±×°ÍÀÌ ³ª¸¦ ÂüÀ» ¼ö ¾ø´Â °íÅë¿¡
ºü¶ß¸°´Ù¸é, ¿µ¿øÇÑ ÆòÈ­(Á×À½)À» ã¾Æ¾ß ÇÒ °Ç ¹Ù·Î ³ª!
¿ì¸®À» À§ÇØ ±â´Ù¸®°í ÀÖ´Â
Á×À½ ¾Õ¿¡¼­ ¿Ö ¶³¾î¾ß Çϳª?
Ä¿Æ°ÀÌ ¿Ã¶ó°¡°í, ¿ì¸®°¡ ¼­·Î ´Ù¸¥ ÂÊ¿¡¼­ ¼­ ÀÖ´Â °Í
±×°ÍÀÌ ¹Ù·Î Á×À½.
°íÅëÀ» ¸ØÃß°Ô Çϱâ À§ÇØ ½ÅÀ» ¹è½ÅÇØ¾ß Çϳª?

Lorsque l'enfant revient d'un voyage, avant l'heure,
bien loin lui garder quelque ressentiment,
au seul bruit de ses pas tressaille la demeure
et le pere joyeux l'embrasse longuement!
O Dieu! qui m'as cree, serais-tu moins clement?
Non, tu ne saurais pas, derobe sous voiles,
rejeter dans la nuit ton fils infortune!

½ÅÀÇ ¾ÆÀ̵éÀÌ ¿¹±âÄ¡ ¾Ê°Ô ±×µéÀÇ ¿©ÇàÀ» ÀÏÂï ¸¶Ä£´Ù¸é, ±×¿¡ ´ëÇØ ¾î¶² ºÐ³ëµµ ¾øÀÌ,
±×ÀÇ ÀڽĿ¡°Ô¼­ ¼­¼ºÀÌ´Â ¹ßÀÚ±¹ ¼Ò¸®¸¸ÀÌ µé¸°´Ù¸é
Çϳª´Ô ¾Æ¹öÁö´Â ±â»ÝÀ¸·Î ±×¸¦ ¿µ¿øÈ÷ ¾È¾Æ ÁÙ °ÍÀÌ¿À
¿À, Àú¸¦ âÁ¶ÇÑ ½ÅÀÌ¿©, ¿Ö ±×¸® ÀÜÀÎÇϽʴϱî?
´ç½ÅÀÇ Ç°¿¡¼­ ½¯ ¼ö ÀÖµµ·Ï ÇØ ÁÖ¿À!
´ç½ÅÀÇ ºÒÇàÇÑ ÀÚ½ÄÀÇ ´«À» °¨°Ô ÇØ ÁÖ¿À!

Devinant ton sourire au travers des etoiles
il reviendrait vers toi d'avance pardonne!
Pere! Pere!
Pere, que je ne connais pas, en qui pourtant j'ai foi,
parle a mon coeur, appelle-moi!

º°ºû¿¡ ¾î¸° ½ÅÀÇ ¹Ì¼Ò,
´ç½Å²² ¿ë¼­ ¹Þ°í µ¹¾Æ°¡±â¸¦ ¿øÇÕ´Ï´Ù.
Çϳª´Ô ¾Æ¹öÁö!
³»°¡ ¾ËÁö ¸øÇÏ´Â, ±×·¯³ª ¹ÏÀ½ ¼Ó¿¡ »ì¾Æ ÀÖ´Â
Çϳª´Ô²²¼­ ³» °¡½¿¿¡ ¿À¶ó°í ÇϽô ±¸³ª.

(¼ÒÇÇ°¡ ¸ñ»ç°üÀÇ ÀÔ±¸¿¡ ³ªÅ¸³ªÀÚ, º£¸£Å׸£ ¸Ö¸® °¡·Á°í ÇÑ´Ù.)

SOPHIE
Mais venez donc! le cortege s'approche,
et soit dit sans reproche,
c'est vous seul qu'on attend!

¼ÒÇÇ
ÈûÀ» ³»¿ä! ½ÄÀº ¾ÆÁ÷ ÁøÇàÁßÀÌ°í
¾Æ¹«µµ ´ç½ÅÀ» Ã¥¸ÁÇÏÁö ¾Ê¾Æ¿ä.
¸ðµÎ°¡ ´ç½ÅÀ» ±â´Ù¸®°í ÀÖ¾î¿ä.

WERTHER
Pardonnez-moi, je pars!

º£¸£Å׸£
³ª¸¦ ¿ë¼­ÇØ ÁÖ¿À. ³­ ÀÌÁ¦ ¶°³ª¿À.

SOPHIE
Vous partez!

¼ÒÇÇ
¶°³ª½Å´Ù±¸¿ä?

WERTHER
A l'instant...

º£¸£Å׸£
Áö±Ý ¹Ù·Î!

SOPHIE
A l'instant... Mais sans doute...
vous reviendrez? demain? bientot?

¼ÒÇÇ
Áö±Ý ´çÀåÀ̶󱸿ä? ±×·¸Áö¸¸, ¹Ýµå½Ã¡¦
´ç½ÅÀº µ¹¾Æ¿À½Ã°ÚÁö¿ä?¡¦³»ÀÏ¡¦Àû¾îµµ °ð¡¦

WERTHER
Non! jamais! adieu!

º£¸£Å׸£
¾Æ´Ï¿ä! °áÄÚ ¿ÀÁö ¾Ê¾Æ¿ä! ¾È³ç!
(´Þ·Á ³ª°£´Ù.)

SOPHIE
(l¡¯appelant et courant apres lui jusqu'a la route.)
Monsieur Werther!
Au tournant de la route... il disparait... plus rien!
(elle fond en larmes))
Mon Dieu!
tout a l'heure j'etais si joyeuse!

¼ÒÇÇ
(±×¸¦ ºÎ¸£¸ç ±æ±îÁö ±×¸¦ µû¶ó°¡¸ç)
º£¸£Å׸£ ¾¾!
¸ðÅüÀ̸¦ µ¹¾Æ »ç¶óÁ® ¹ö·È³×¡¦°¡ ¹ö·È±¸³ª!
(´«¹°À» È긮¸ç)
¿À, ³» »ç¶û!
Á¤¸» ÇູÇß¾ú´Âµ¥.

(ºû³ª´Â °áÈ¥ Çà·ÄÀÌ º¸ÀδÙ. »ç¶÷µéÀÌ »ç¹æ¿¡¼­ ¸ð¿© µç´Ù.)

CHARLOTTE
(apercevant Sophie et accourant aupres d'elle)
Ah! qu'est-ce donc? Elle pleure! Sophie!

»þ¸¦·ÎÆ®
(¼ÒÇǸ¦ º¸°í, ±×¿¡°Ô ¼­µÑ·¯ ´Ù°¡°£´Ù)
¹«½¼ ÀÏÀÌ´Ï? ¿ï°í ÀÖÀó¾Æ!

SOPHIE
Ah! Soeur! Monsieur Werther est parti!

¼ÒÇÇ
¾Æ, ¾ð´Ï! º£¸£Å׸£ ¾¾°¡ ¶°³ª ¹ö·È¾î.

ALBERT
Lui!

¾Ëº£¸£
±×°¡!

SOPHIE
Et pour toujours!
Il vient de me le dire, et puis il s'est enfui comme un fou!

¼ÒÇÇ
±×¸®°í, ¿µ¿øÈ÷¡¦±×°¡ ³ª¿¡°Ô ¹æ±Ý
±×·¸°Ô ¸»ÇÏ°í¼­, ¹ÌÄ£ »ç¶÷ó·³ ´Þ·Á °¬¾î¿ä.

CHARLOTTE
(a parte)
Pour toujours!

»þ¸¦·ÎÆ®
(È¥À㸻·Î)
¿µ¿øÈ÷!

ALBERT
(sombre et considerant Charlotte)
Il l'aime!

¾Ëº£¸£
(»þ¸¦·ÎÆ®°¡ ½½ÆÛÇÏ´Â °ÍÀ» º¸°í)
±×°¡ »þ¸¦·ÎÆ®¸¦ »ç¶ûÇÏ´Â ±¸³ª!

(È­·ÁÇÑ °áÈ¥ Çà·ÄÀÌ ±¤ÀåÀ» °¡·ÎÁö¸¥´Ù. ÇÔ¼º°ú ±â»ÝÀ» ¿ÜÄ¡´Â ¼Ò¸®.)

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¹øÈ£ Á¦¸ñ ±Û¾´ÀÌ ³¯Â¥ Á¶È¸ Ãßõ
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